Didier Philippe, biographie et contact
Didier Philippe: "J'aime cet instant de bascule possible."
Didier Philippe a été initié enfant au dessin et à la peinture aux cours Martenot, à Neuilly sur Seine, en France, où il a été profondément marqué par la nécessité de rythmes, de valeurs et de correspondances.
Durant sa première carrière, il a cultivé son goût pour la peinture, en fondant et présidant Le Club des Amateurs d'art à Genève.
A présent, il se consacre pleinement à sa passion,à la recherche de ce moment où le calme bascule.
Il a suivi les cours de Charles Vogt, Christoff Debusschere, Stéphane Ruais. Il cherche à travers la campagne genevoise à traduire le grand souffle du monde.
Certaines de vos toiles présentent une touche calme et d'autres sont plus violentes, ne pensez-vous pas ?
Didier Philippe : C'est juste. La nature - comme la vie avec laquelle elle ne fait qu'un - n'est pas angélique. Elle est grouillante et calme et dérangeante aussi. Elle peut être d'une plénitude totale et aussi donner le sentiment que tout peut basculer l'instant d'après dans le cataclysme. J'aime cet instant de bascule possible.
Vous alternez figuratifs et abstraits. Pourquoi?
DP : Non, je n'alterne pas. Pour moi, c'est la même chose. De toutes manières, l'art pictural en tant que surface plane agrémentée de formes et de couleurs a pour objet de créer et partager une émotion. D'ailleurs, cette émotion réveille souvent un souvenir. La peinture aussi peut être une petite madeleine. J'ai souvent observé cela chez mes acheteurs. Pour créer cette émotion, la peinture ne doit pas s'ingénier à reproduire une vue ou une couleur exacte mais transcender cet aspect photographique. De nombreux artistes célèbres ont écrit de belles théories sur ce sujet.
Textes : Tamis Rédaction
Photos: © Karine Bauzin